mardi 19 novembre 2013

Dream out loud.

Tout le monde est sans cesse à la poursuite du grand Amour, tout le monde cherche à se faire aimer et apprécier partout, par tout le monde. A quoi ça sert, augmenter le nombre de vos followers sur Twitter ? Vous donner l'impression d'être quelqu'un de bien ? C'est normal que l'on veuille être aimé, c'est sûr, mais pour ma part j'ai toujours préféré aimer que d'être aimée. Ca peut vous rappeler une chanson - et je ne veux même pas le savoir - mais c'est la vérité. Quand j'aime quelque chose, ou quelqu'un, j'ai l'impression que ma vie trouve un sens, un nouveau souffle, que j'ai une raison d'être. Et peu m'importe d'être aimée en retour : tant que j'aime, je suis heureuse, j'ai de l'espoir, j'ai envie de sauter, de chanter, de danser partout et tout l'temps.
Quant au fait d'être aimée, faut dire que tout dépend de la personne qui t'aime, de la façon qu'elle a de t'aimer. Je trouve ça assez égoïste de chercher à être aimé(e), sans forcément rendre la pareille.

J'avais compris ça il y a bien longtemps déjà. Quand au collège, puis au lycée, on me collait une étiquette parce que je n'entrais pas dans la même case que les autres, c'est vrai que j'en ai souffert, mais je m'en foutais parce que la musique que j'écoutais, les fringues que j'aimais, les amis que j'avais comptaient plus que le simple regard des autres. J'aimais déjà tellement que je me foutais pas mal d'être aimée par des gens qui se permettaient de me porter un jugement sur ma simple apparence. 
Et puis les choses ont changé. J'ai perdu des gens qui m'étaient chers, certains se sont éloignés, d'autres sont partis pour ne jamais revenir. J'ai même du arrêter l'équitation pendant un moment, ce qui m'enlevait une autre source de détente et de plaisir. Me retrouvant seule face aux regards intransigeants des autres, j'avais déjà perdu une partie de cette confiance, une partie de cette joie de vivre. Je compensais tout avec la musique, c'était la seule chose qui ravivait encore la flamme d'espoir qui subsistait en moi. J'aimais la musique, plus que tout au monde, puis j'ai eu cette révélation au début de mes années lycée : ma vraie vocation était de devenir journaliste musical
Ce n'est pas une lubie d'ado, ou un fantasme infondé. C'était juste la combinaison des deux choses qui m'ont aidée quand j'étais au plus bas, des deux choses auxquelles j'ai jamais crues : l'écriture et la musique. Je pourrais dire qu'écrire et écouter de la musique m'ont sauvée, si ça ne faisait pas tellement cliché d'emo dépressif (même si, avouons-le, à une certaine époque de ma vie je faisais indéniablement partie de cette catégorie)

Mais encore une fois, les années se sont écoulées, j'avais perdu une part de moi-même, je commençais à m'éteindre et à devenir un peu comme les autres, parce que leurs regards m'avaient trop blessée. J'avais l'impression que tout foutait le camp, même les groupes que j'admirais tant ont gardé le silence, comme s'ils me boudaient, et je n'avais plus de musique à laquelle me raccrocher quand ça n'allait plus. 
Ne plus aimer inconditionnellement m'a fait perdre une certaine joie de vivre, j'avais l'impression d'incarner un personnage qui n'était pas moi, qui faisait des choses qui ne me ressemblaient pas. Je me suis raccroché à Fils, de toutes mes forces, je savais qu'il était assez fort pour nous deux, puis on me l'a enlevé aussi.
Je n'accordais plus d'importance à l'amour, sous aucune de ses formes, je n'y croyais plus, je ne m'en croyais plus digne. J'ai essayé de me fondre dans la masse, de passer inaperçue pour qu'on ne puisse plus rien me reprocher, qu'on ne puisse plus me juger ni sur mon apparence, ni sur mes goûts. Et je sentais qu'il manquait quelque chose. Que je n'étais plus moi. 

C'est assez récemment que j'ai eu ce nouveau déclic, celui qui me fait sourire aujourd'hui, même si tout n'est pas rose, même si j'ai des tas de trucs à faire, même si malgré moi j'ai peur de ce que l'avenir me réserve. 
Je n'accepte plus qu'on me traite comme une marchandise, comme un objet. Je veux être respectée pour ce que je suis et pour ce(ux) que j'aime. Et surtout, je ne veux plus perdre mon temps à essayer de me fondre dans la masse. Je n'ai qu'une vie, je n'ai droit qu'à une chance, et je vais la saisir. J'ai déjà un pied dedans, mais si je veux vraiment percer dans le milieu du "journalisme musical", j'ai encore du pain sur la planche. Mais c'est ce que je veux faire, et je sais que je le ferai bien parce que ça me passionne, parce que je suis avide de tout savoir, parce qu'on m'a déjà dit que j'étais faite pour ça. 

Ce sera à moi de me démarquer l'année prochaine, de démarcher, de tester, de prouver, de me donner à fond. J'ai déjà commencé, d'ailleurs. Et toi, qui lis ce blog, que tu me connaisses ou non, et peu importe ton âge, il est temps de réaliser que toi aussi, tu n'as qu'une vie pour réaliser tes rêves. Ne laisse pas passer ta chance ; le pire qui puisse t'arriver serait d'avoir une expérience supplémentaire - qui ne pourrait pas être négative, étant donné qu'elle te servirait de leçon de vie. 

Je veux prouver à tous ceux qui m'ont jugée et condamnée, à tous ceux qui m'aiment, à moi-même, mais aussi à tous ceux qui sont partis, je veux leur prouver que je suis une battante, que je ne lâche pas. J'ai déjà trop de regrets et de remords, il est temps d'oser un peu plus. 


 Bryan Stars, mon mentor absolu haha

Alors peu importe que je sois aimée, tant que je fais ce que j'aime, que j'ai des gens que j'aime autour de moi, il n'y a pas de raison que ça aille mal. Je vais me battre pour tout ce - et tous ceux - que j'ai déjà perdus, et même si cela devait me mener dans une impasse, je saurai me relever, me remettre sur les rails. Je n'ai pas besoin que l'on m'aime autant que moi, j'aime. La seule chose que je demande, c'est que l'on me fasse confiance, ou qu'on me laisse tranquille.


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