mardi 20 novembre 2012

Because when i arrive, i, i bring the fire.


Marie, c'est celle qui est là depuis maintenant 18 ans. Depuis la maternelle, depuis les premiers dessins, les premiers échanges, les premières lectures. A l'école, au basket, au caté, elle était partout. Et de toute notre bande de départ, on est les deux seules à s'être suivies sans interruption de la maternelle à la terminale. Tous les ans, on se retrouvait dans la même classe, avec quasiment toujours les mêmes options. C'est avec elle que j'ai connu mes premières sorties en boîte, elle qui subissait mes premières peines de coeur, elle avec qui j'avais mes petits rituels du midi. Marie ne jugeait jamais, ne condamnait jamais. Elle m'écoutait, même quand je répétais quinze fois la même chose, même quand mes histoires ne la passionnait pas au plus haut point. Inversement, j'étais là quand elle avait besoin de se confier, là quand elle doutait ou qu'elle voulait pleurer. Ce n'était peut-être pas rose tous les jours, mais nous n'avons jamais connu de réelle dispute, de vrai clash. C'était naturel pour nous de nous retrouver, de rester soudées. Même quand on ne disait rien, on ne s'ennuyait pas. Même là, on pouvait sentir une forme de complicité à travers notre silence. Au fil du temps les gens n'arrivaient plus à nous dissocier. 

Aujourd'hui encore, quand je croise des connaissances du collège ou du lycée, les questions sont les mêmes : "Qu'est-ce que tu deviens ? Et Marie, tu la vois encore ?". Bien sûr que je la vois encore. Ca fait quatre ans que je suis à la fac, et que nous ne sommes donc plus ensemble en cours. En quatre ans, beaucoup de choses ont évolué pour chacune de nous, mais on se retrouve toujours. Et elle me manque toujours. Aujourd'hui encore, nous avons nos petits rituels. Tous les lundis soirs, on va à notre cours de fitness ensemble, et qui dit lundi dit feedback du week-end, donc forcément quand on se retrouve on passe notre heure à essayer de caser les p'tits potins de la semaine entre deux séries d'abdos. Marie fait partie de ces gens qui n'ont pas besoin de se manifester tous les jours pour qu'on pense à eux, de ces gens que vous retrouvez toujours avec le même plaisir et la même impatience malgré les années.

Marie est toujours là, dix-huit ans plus tard, et je sais que même si nos sorties se font plus rares, s'espacent de plus en plus, je pourrai compter sur elle encore de longues années. Parce qu'elle a été la principale témoin de mon évolution, de mon passage à l'âge adulte, et qu'elle est l'une des rares personnes à avoir assisté à ma "transformation" de si près. Si elle a réussi à me supporter pendant cette période là, croyez-moi que c'est pas pour rien.   

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